Avec une part de 66,74 % du capital, le groupe BNP Paribas est l’actionnaire de référence de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie – BMCI qui se prépare à créer une nouvelle banque participative.
A l’occasion de la présentation le 28 mars 2014 des résultats annuels de la Banque Marocaine pour le Commerce et l’Industrie – BMCI, son directeur général et membre du directoire, Rachid Marrakchi a affirmé que la finance islamique constitue désormais un axe de développement prioritaire pour la BMCI. « Nous avons constitué une équipe dédiée qui planche sur la mise en place d’une offre de banque participative. Aujourd’hui, cette offre est quasi finalisée. Nous attendons uniquement les textes réglementaires pour voir si un recadrage sera nécessaire, ou pas, avant de lancer notre nouvelle banque ».
Le directeur général de BMCI a souligné que cette offre répondait à 80% des besoins de la clientèle de ce marché de banque participative. Une première étape avant de s’élargir à d’autres produits et services connus dans le monde de la finance islamique.
BMCI va capitaliser notamment sur l’expertise de sa maison mère, BNP Paribas ayant été l’une des premières banques européennes à investir dans la finance islamique, essentiellement dans les pays du Golfe et en Asie du Sud-Est. En 2003, une entité islamique spécifique a été créée à Bahreïn à travers BNP Paribas Najmah, chargée de fournir des solutions financières islamiques aux clients du groupe dans le monde entier. La banque offre une grande palette de produits islamiques : dépôts, murabaha, sukuks, ijara, ainsi que des produits de gestion d’actifs.
La BMCI est la dernière banque marocaine en date à exprimer son intérêt pour la finance islamique. Au cours des dernières semaines, quatre des principales banques marocaines : Attijariwafa bank, BMCE, Banque Populaire et Crédit du Maroc (filiale du groupe Crédit Agricole), se sont succédées pour annoncer leur intention de se positionner sur ce marché en créant des filiales dédiées à la finance islamique.
Cette effervescence intervient à la veille de l’adoption par le parlement marocain d’une nouvelle loi bancaire qui réglementera la finance islamique dans le pays : banques islamiques ou participatives, sociétés de financement et microfinance. D’autres projets de loi concernant les Sukuks (titres de copropriété adossés à des actifs tangibles) et le Takaful (assurance islamique) sont également en cours d’adoption ou en gestation.
A noter qu’Attijariwafa bank démarre avec une longueur d’avance, le groupe disposant depuis 2010 d’une filiale dédiée au financement “alternatif" – Dar Assafaa – qui sera transformée en banque participative dès l’adoption de la nouvelle réglementation bancaire, moyennant une augmentation de capital.
RIBH
