En constatant que la finance islamique semble avoir mieux résisté à la crise que la finance occidentale, Khalid Oudghiri – banquier et consultant international – estime judicieux de s’interroger sur les raisons de cette résilience.
Dans cette intervention, il explique pourquoi la finance islamique est une source d’inspiration pour une finance moderne plus morale.
Khalid Oudghiri rappelle que la finance islamique est régie par des principes, puisés de la Charia, la loi islamique, en vertu desquels certaines activités sont interdites et d’autres sont soumises à des règles strictes.
Ainsi les prêts à intérêts, les investissements dans des secteurs d’activité illicites ou la spéculation financière («on ne peut vendre ce que l’on ne possède pas ») sont prohibés. Les investissements doivent être dirigés vers des actifs réels et tangibles : « l’argent ne peut créer l’argent ». Quant aux contrats, ils doivent être basés sur la confiance et éradiquer les incertitudes, en limitant les risques et en partageant équitablement les profits et les pertes.
Pour Khalid Oudghiri, la vision égoïste et individualiste de la culture occidentale, ne se retrouve pas dans la finance islamique, où la liberté ne peut se concevoir sans responsabilité. Il en déduit, qu’au delà de la finance islamique, la finance mondiale est invitée à se ressourcer aux grands courants de pensée et aux divers dogmes religieux, pour en tirer des enseignements pour une utilisation plus responsable de l’argent.
RIBH
